
Credit Photo MATHIEU EZAN
Prenons de l’avance sur l’été : avant leur venue à Yzeures N’Rock, Nicolas, la voix du groupe de métal drôlatique Ultravomit a répondu à nos questions.
LA QUESTION
Les paroles de vos chansons sont toujours très drôles. Doit-on en déduire que vous ne vous prenez pas au sérieux ?
Nous sommes un groupe qui ne se prend pas au sérieux, mais qui travaille sérieusement ! Quand on compose, qu’on enregistre, on bosse dur. Avec le même sérieux et la même implication que n’importe quel autre groupe. La musique est importante, on fait très attention à la qualité du son.
Mais en racontant des trucs légers ! On aime le décalage entre la violence du son et la légèreté des textes.
LE QUESTIONNAIRE
Dernière chose que vous faites avant d’entrer en scène ?
On se soude, façon équipe avant un match. Et personnellement, je suis traqueur, j’ai toujours un peu le vertige d’être devant autant de monde donc je fais des étirements, des respirations, je me concentre.
Dernier spectacle qui vous a fait pleurer ?
Le concert de Hans Zimmer (compositeur de musiques de films). Le thème de la mort de Mufasa dans le Roi Lion, c’est presque la plus belle musique au monde.
Livre de chevet à nous conseiller ?
Je ne lis rien en ce moment... Bon ben cette question me fait penser qu’il faudrait peut-être que je lise des bouquins.
L’INTERVIEW
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, est-ce qu’on peut dire que vous êtes un peu au métal ce que les Fatals Picards sont à la chanson pop-rock ?
Il y a une filiation entre les deux. En général on aime bien faire référence aux Inconnus, c’est plus notre génération et c’était vraiment le coté parodique qui nous plaisait. Les Fatals c’est la même famille aussi je crois avec ce côté humoristique. Les Inconnus ce que j’aime bien dans la comparaison
c’est qu’on voit qu’ils partent dans plein de styles. Nous on reste dans le métal, mais on y varie quand même les styles et les voix. Je fais pas mal d’imitations par exemple, je change de voix et de personnage d’un morceau à l’autre.
On rentre à chaque fois dans des petites histoires du quotidien, on rit, et en même temps comme vous le disiez c’est très produit musicalement…
Il faut que ce soit crédible quand on écoute ! On a notre expression à nous : « écouter en chinois ». On écoute comme si on ne comprenait rien aux paroles, comme si c’était une langue étrangère, et il faut que ça nous plaise quand même. L’idée c’est que si tu mets les vannes et les paroles de côté, il faut que ce soit solide. La vanne peut finir par passer, mais la qualité du son peut rester plus longtemps. Et pour éviter aussi que l’on se lasse des vannes, on ne les relie pas à une actualité.
Et ça marche ! La preuve, vous faites des festivals cet été mais aussi une tournée des zéniths à la rentrée ! Vous y auriez cru à vos débuts, il y a une vingtaine d’années ?
Impossible ! On est partis tout en bas de l’échelle, à répéter dans une cave et jouer dans les bars ou pour la Fête de la musique, sans prétention. On y est allés petit à petit, étape par étape. Vous nous auriez parlé des Zéniths il y a quatre ans on y aurait pas cru. Déjà le Hellfest c’était énorme, et en 2025 on joue carrément à 22h30 juste avant Korn, c’est fou ! Mais comme tout se fait lentement, ça amorti un peu le choc.
Comment vous vous y préparez à ces zéniths ou au Hellfest – et à Yzeures N’Rock !?!
Notre show normal fait 1h30. Pour les festivals où on joue souvent une heure, ça n’est pas si facile d’enlever un tiers du set, donc on discute beaucoup des morceaux qu’on veut jouer et des happenings. Et il faut fédérer un maximum le public. J’adore faire les festivals généralistes (comme
Yzeures), car on apparaît comme des ovnis, les gens se demandent ce qu’on fait là. Pour les zéniths, le défi ce sera aussi de capter les gens. J’ai vu beaucoup de concerts comme spectateur en zénith, et quand on est loin on ne reçoit pas du tout la même énergie que dans un
concert en club ou en salle de 500 ou 1000 personnes. C’est là-dessus qu’on va bosser, embarquer le public malgré la taille de la salle.
Pour se laisser embarquer par Ultra Vomit, rendez-vous à Yzeures N’Rock le 1er août 2025 !