MICRO ET FOURCHETTE : MOONBACK STAGE

Interview publiée le 02/07/2023
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“Ça commence à faire pas mal de temps qu’on n’a rien sorti, on a hâte de sortir quelque chose de nouveau sur lequel on bosse beaucoup.”

Lors des Kampagn’arts, PROG! a rencontré Moonback Stage, un groupe de rock “fuzzion” tourangeau. Au sein de ce jeune groupe, nous retrouvons Basile et Clarant à la guitare et au chant, Nathan à la batterie et Pedro à la basse. Pour ce Micro et Fourchette ils nous livrent leurs meilleures recommandations culinaires et nous dévoilent les coulisses de leur groupe. 

Votre groupe est né en 2017 en Touraine, comment s’est-il constitué ? Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, vous pourriez décrire votre musique en 3 mots ? 

  • Nathan : Le groupe a été créé au lycée, Clarant et moi on était dans la même classe en première et en terminale, on a fait de la musique ensemble et on voulait continuer à faire de la musique pour un projet peut-être plus sérieux. Clarant avait le contact de Basile donc on a fait une première répétition à trois, un jour Basile a contacté Pedro et on a fait notre première répét à quatre. C’était en souterrain, on a continué au lycée et puis on a trouvé le moyen de faire ça dans d’autres salles, d’autres lieux de répétitions. Après,  pour notre style musical, on dit que ce qu’on fait c’est du rock “fuzzion”, c’est un jeu de mots avec fusion. On a l’idée de prendre des influences à droite et à gauche, on adore notamment le rap, donc ça se retrouve un peu dans nos sons. Derrière on va aussi prendre des trucs qui sont un peu plus australiens, de la musique psychédélique ou le post-punk anglais qui se retrouve pas mal dans l’énergie. La partie “fuzz” de “fuzzion” c’est juste que c’est la pédale Fuzz, qui est constamment allumée quand on joue, ça fait partie de notre identité. 

Avoir fait le choix de chanter en anglais est-ce un atout pour mieux s’exporter hors de la Touraine ? Avoir créé le groupe en Touraine, être installé ici, est-ce que ça a des avantages ? 

  • Basile : Au début j’écrivais les sons en anglais, j’ai toujours beaucoup plus écouté de la musique anglophone et j’ai fait une fac d’anglais donc j’étais beaucoup plus à l’aise. Disons que ça peut être un atout si on va jouer à l’étranger, on aimerait bien mais on n’y est pas encore. Cependant, c’est vrai qu’en France on n’a pas toujours un public très ouvert au style de musique que l’on fait, c’est donc assez difficile de trouver sa place. En revanche pour Tours, c’est une bonne place musicale ! 
  • Nathan : C’est même excellent ! 
  • Basile : C’est tellement excellent qu’il y a beaucoup de groupes trop bien et faire sa place parmi tous ces groupes ça peut parfois être difficile. 
  • Nathan : Il y a des projets qui naissent tous les ans, qui sont vraiment super, l’idée c’est de se réinventer. Pour faire sa place et trouver sa place dans le paysage tourangeau il faut le faire une bonne fois pour toutes et je pense qu’on ne l’a toujours pas fait à 100%. On a encore un peu de travail !

Est-ce important pour vous de faire votre musique en circuit court, avec des personnes de votre entourage ? 

  • Nathan : C’est surtout que c’est plus agréable, c’est aussi plus pratique parce que les gens on les voit, on les connaît, c’est plus naturel. Tu vas voir des concerts, tu rencontres quelqu’un et tu finis par travailler avec ces personnes, que ce soit pour de la photographie, des clips, ingé son etc… C’est donc quelque chose qu’on privilégie mais ça se fait naturellement. On est circuit court à 2000%, surtout qu’à Tours, on a tout à portée de main je pense.

Vous aviez sorti l’EP Waxy en 2020, c’est quoi la prochaine étape ? Un album ?

  • Clarant : Alors là on bosse sur un nouvel EP, les albums c’est un peu compliqué parce qu’on évolue vite et beaucoup. C’est une question qu’on se posait un moment mais on pense que c’est plus pertinent de sortir peut-être des EPs plus régulièrement à l’avenir. Pour l’instant on est en train de bosser sur un nouvel EP de 5 ou 6 titres. Ça commence à faire pas mal de temps qu’on n’a rien sorti, on a hâte de sortir quelque chose de nouveau sur lequel on bosse beaucoup. 
  • Nathan : Normalement ça devrait sortir en fin d’année, fin d’automne ou début d'hiver, dans ces eaux-là. 
  • Basile : On ne va pas donner de mois parce qu’on n’est jamais très bons avec les dates. Normalement Automne/Hiver on ne se mouille pas trop. 

Vous avez déjà fait différents concerts en Touraine, que pensez-vous du public et de l’ambiance ici ? 

  • Basile : Alors tout dépend du lieu où l’on joue. On a fait deux fois le Pale, c’est un bar de Tours, à chaque fois qu’on y a joué, l'ambiance était juste incroyable. Les gens étaient à fond et c’était vraiment fou. Je pense que l’ambiance vient du lieu. 
  • Clarant : Globalement, il y a plein de groupes qui sont super à Tours et qui jouent dans des petits bars. Les ambiances dans les bars quand c’est des groupes stylés de rock ça passe de ouf. C’est souvent blindé. Après pour les festivals c’est différent. 
  • Nathan : Les gros artistes viennent sur les festivals et ils sont face à une foule de personnes variées, qui n’ont pas toutes envie d’assister aux mêmes concerts . C’est donc pour ça que parfois ils sont en têtes d’affiches et finalement ils vont jouer devant un public qui n’est pas forcément réceptif. À l’inverse, quand tu vas dans Tours, tu vas jouer au Bateau Ivre, c’est d’ailleurs le truc pour moi qui est le plus dans le circuit court de l’agglo, les gens viennent pour écouter du rock et forcément le public est ultra réceptif. Je pense que Tours est une excellente ville par rapport à ça avec un bon public, c’est juste qu’il faut que le public soit là, tout simplement ! 

Justement, qu’est-ce que cela représente pour vous de passer aujourd’hui sur l’un des plus gros festivals de Touraine ? 

  • Pedro : Pas grand-chose, c’est cool ! Moi je ne connais pas, je ne suis pas d’ici en fait, ça ne me parle pas forcément. 
  • Basile : Mais quel encul* ! 
  • Nathan : Quand même ce n’est pas rien, il y a tout de même une certaine fierté sachant que ça fait un moment qu’on essaye d’y jouer. On a envoyé des dossiers sans être retenus. Aujourd’hui on nous propose de jouer dans ce qui est quand même une place en or. Pedro ce n’est pas la personne à qui il faut poser la question, il est normand. Mais ce n’est quand même pas rien, c’est tout de même la preuve qu’on a avancé dans nos projets personnels et professionnels. Avec ce groupe on a passé un niveau au-dessus, on va faire de notre mieux pour honorer cette place qu’on a ! 

Parmi les différents produits présents sur la table, lesquels prendrez-vous avant de monter sur scène pour être au top de votre forme pendant un concert et qu’en pensez-vous ?

  • Nathan : Alors moi je pense que ça serait la boisson au Kombucha, c’est le truc qui me paraissait le plus frais, un petit truc à la pêche ça me parle. Pour le reste des produits, dans tout ce qu’on a goûté c’était vraiment pas mal. J’aurais tendance à avoir une petite préférence pour le rhum arrangé, le gingembre là-dedans ça fonctionne super bien. La Kombucha je mets aussi une jolie pastille dessus c’est vraiment pas mal !
  • Pedro : Moi je suis du même avis que Nathan mais j’hésitais avec la boisson à l’hibiscus. Ça a l’air d’être relax donc peut être à prendre plus après un concert. 
  • Clarant : Le truc à l’Hibiscus a l’air pas mal en vrai mais je n’ai pas encore goûté. J’aurais aussi pu dire le miel, en plus celui-là je l’achète sur le marché, c’est du miel de Loïc Apied, c’est un putain d’apiculteur, il est trop fort. Il a vraiment pleins de miels différents et il travaille super bien, c’est un truc de ouf ça déboite !
  •  Basile : Alors moi je prendrais le yaourt, il a un petit goût sympa, on voit qu’il n’y a pas de sucre, ce qui n’est pas dérangeant pour l’organisme. La spiruline en plus ne se fait pas forcément désagréable, le goût est anecdotique mais on sent tout de même que ça relève le goût du yaourt. 

Avez-vous des recommandations circuit-court à nous faire découvrir, des produits locaux de Touraine dont vous ne pouvez plus vous passer ?  

  • Basile : Malheureusement je ne suis pas un grand consommateur local pour l’instant, à mon grand regret. Par contre, mon père est inscrit dans une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Cette AMAP se trouve dans la Tranchée, concrètement tu payes à l’année des producteurs locaux et tu reçois chaque mois un panier avec différentes choses selon les saisons. Je trouve ça assez cool ! Il y a aussi les recettes Saint Elian de ma mère qui sont très bien, elle fait des pâtes de fruits et du kir. À son grand regret, je ne mange pas de pâte de fruits donc je ne sais pas si c’est bon, mais toutes les personnes qui en ont mangé ont dit que c’était extraordinaire ! 
  • Nathan : Personnellement, je tiens à mettre en avant la culture brassicole du coin et donc évidemment je pense à la P’tite Maiz. C’est un acteur qui participe à la vie tourangelle, dans le monde de la nuit, de la scène, il y a toujours la P’tite Maiz qui a le bout de son nez sur chaque événement. Ils font vraiment de bonnes bières, ils essayent des choses et c’est cool d’avoir un acteur comme ça au moment où la bière se démocratise. Vive la P’tite Maiz !

Pour conclure notre interview, vous avez une petite anecdote à nous raconter sur le début de votre tournée des festivals ?

  • Nathan : On a une anecdote d'hier (23 juin), ça tombe bien ! C’est juste qu’hier on a joué au festival des Musik’Air, sur la grande scène. Elle s’est avérée ne pas être si grande que ça étant donné que nous avons reçu un petit coup de fil pour nous dire : “Oui bonjour, la batterie du groupe d’après va rester sur scène, elle prendra une petite place, ça ne vous dérange pas ?”. Évidemment on a dit oui parce qu’on est gentils, mais il s’est avéré qu’elle prenait beaucoup de place. 
  • Basile : Et c’est surtout qu’on avait dit oui uniquement si la batterie était mise dans un coin. 
  • Nathan : Voilà et le coin en question il faut savoir qu’il faisait ¼ de la scène ! 
  • Basile : Tout ça pour dire que ça nous a un petit peu rendu chèvre comme on dit, vu qu’on est dans le laitage !

Notre série de Micro et Fourchette aux Kampagn’arts s’achève ainsi, nous serons de retour très vite avec le festival Terres du Son qui se tient du 7 au 9 juillet. Si vous souhaitez découvrir les artistes locaux comme Moonback Stage, n’hésitez pas à regarder notre rubrique du coin du groupe du coin juste ici : https://leprog.com/le-mag?type=31

Enfin, un grand merci aussi aux producteurs qui ont bien voulu que l’on présente leurs produits : 

Miel Blanc : https://rucheesetfees.fr/

Boisson Kefir et Kombucha : https://www.thekefirkombucha.com/

Rhum arrangé : https://www.tontoncopain.fr/fr/ 

Spiruline : https://www.paysanbleu.fr/

Yaourt : https://fermedesgrandsvillepins.fr/ 

Rédaction : Blanchot Charly